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Back to Demerara – Diamond & Versailles 1996

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C’est un sample qui trônait depuis plusieurs mois que j’ai eu envie d’ouvrir ce soir. Un petit flacon récupéré grâce au split du Belgium Rhum Club, suite à la proposition de Mr. Gargano aux clubs de dégustation pour faire profiter les amateurs. Je n’ai pas manqué l’occasion d’avoir mon échantillon, encore fallait-il trouver une occasion de l’ouvrir. Et nous voila donc au jardin, empreint de calme et de sérénité, en cette veille de rentrée.

Place à la note du Diamond & Versailles 1996 « SVSG ». Embouteillé en 2014, après 18 ans sous les tropiques et une part des anges à >78%. Ce doux breuvage titre à 57,9% d’alcool. Sympathique !

À noter: les notes de Cédric Sip viennent se joindre aux miennes 🙂

Visuel

Le liquide est très foncé, d’un acajou profond et un peu brillant, métallique. Il est limpide, sans la moindre imperfection. J’y note quelques reflets rouges. Les gouttes perlent sur les flancs du verre avant de couler et de dévoiler des jambes terriblement longues, grasses, ça colle au verre.

Nez

Michaël: A mon sens, c’est l’aspect pâtissier qui est prédominant. Il tend à chercher l’exclusivité. Mais en laissant reposer le verre, je finis par y trouver du café au noisettes grillées (c’est délicieux, pour ceux qui ne connaissent pas, allez donc voir un vrai « Barista » !). Une touche d’acidité aussi, un côté citronné qui ajoute une fraîcheur agréable et qui allège le côté gras. Après une plus longue aération, ce sont même les fruits rouges, la compotée et la réglisse qui viennent titiller les narines.

Cédric Sip: La première impression est de respirer un extrait bois toasté voire brûlé. L’odeur est omniprésente et a tendance à masque tout le reste. Passé ce mur de grillé, on retrouve des notes de fruits à coque (noisette et noix), ainsi qu’un peu d’acidité. Curieux (et inquiet) de voir ce que ça donnera en bouche.

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Bouche

Michaël: Une fois en bouche, on sent toute la puissance du liquide, la maîtrise des producteurs. Ce qui m’impressionne, c’est la façon dont cette puissance et ce taux d’alcool sont parfaitement bien intégrés.

Le côté pâtissier est toujours bien présent, mais moins omniprésent qu’au nez. Le goût fumé, le cuir et le torréfié sont tout aussi présents. Et puis le côté gourmand compoté est bien là pour équilibrer. Plus étonnant, j’ai le sentiment de retrouver un petit arôme végétal, un peu comme de l’herbe séchée, qui ajoute une pointe d’amertume. En fin de bouche, ce sont les tanins piquants qui relèvent les arômes et qui contrastent avec la compotée toujours bien présente mais aussi la réglisse. Le final est long (logique vu le titrage), un peu trop pour moi. Il y a une réminiscence un peu désagréable si l’on veut passer à autre chose.

Cédric Sip: La bouche est (malheureusement) très semblable au nez: la première gorgée est un mélange de bois grillé et brûlé… C’est aussi toasté en bouche qu’au nez. Passé ce nouveau mur aromatique on retrouve du café, qui forcément paraît trop torréfié. Au final ce n’est pas mauvais mais relativement monolithique tellement le « toasté » est présent et écrase le reste.

Conclusion

Voilà un embouteillage intéressant, efficace, qui pose bien les marques du Demerara et y ajoute une touche fraîche. C’est un rhum de dégustation, qu’il faut prendre le temps de savourer. Il est une activité en soi, très complexe, peut-être même trop que pour en faire un rhum-dessert par exemple.

Merci au Belgium Rhum Club pour ce split ! #BRC

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