Dégustation du soir, Martinique

Depaz VSOP – Doré comme sa collerette

Vous le savez si vous nous suivez, notre rythme de dégustations a tendance à suivre le rythme de l’organisation des quinzaines du Belgium Rhum Club ce qui, en cette fin d’année, nous conduit sur les flancs de la Montagne Pelée en Martinique, et plus particulièrement chez Depaz. Je vous en ai déjà touché un premier mot dans l’article du Brut de fût 2000, maintenant il est temps de nous pencher sur un autre produit de la distillerie, le « VSOP ».

Nous sommes ici face à l’ancienne version du VSOP de chez Depaz. Le contenant a depuis changé mais le contenu aussi. Très peu d’informations sur le rhum dans la bouteille, mis à part celles sous-jacentes aux indications de l’étiquette.

Premièrement « Appellation d’origine controlée » qui nous confirme ce que l’on savait déjà, c’est à dire que le rhum vient de la Martinique (sans rire?! )  et qu’il a été élaboré dans le respect du cahier des charges. Ensuite viennent les indications « VSOP » et « Réserve Spéciale » qui sont des synonymes et renvoient tous les deux vers un rhum (et je cite le cahier des charges de l’AOC) d’un âge minimum au compte 4 à partir de 4 ans révolus.

On sait donc grâce à cela (et via les indications non-présentes) qu’on est face à un assemblage (pas d’indications de single cask), de rhums de minimum 4 ans révolus, et réalisés dans le cadre de l’AOC. Il peut très bien y avoir du rhum bien plus vieux dedans, mais dans tous les cas le plus jeune a minimum 4 ans d’âge. Passons maintenant à la dégustation 🙂

Nez

Dès la première approche c’est un enchantement. L’approche est à la fois séduisante et régressive. Le nez est exactement comme il doit être, avec son profil qui intègre à la fois du fruité avec une touche pâtissière avec notamment de l’ananas mûr rôti au beurre, du boisé très fin, classieux, des odeurs d’enfance aussi avec de la guimauve et des touches de bonbon (mais pas chimique le bonbon hein, un bon d’antan). De temps en temps un effluve d’alcool pointe le bout du nez, juste assez pour rappeler sur terre et signaler qu’on déguste un rhum et pas un dessert 🙂

Bouche

Sur le palais on va retrouver la même douceur, la même intégration des arômes si bien réalisée et dans laquelle aucun goût n’écrase les autres. C’est doux et fruité, avec un profil compoté, voire confit, mais dans laquelle on aurait ajouté des amandes. Le boisé et les épices sont présentes aussi, de nouveau en finesse et par petites touches. Comme au nez l’alcool ressort de temps en temps pour nous rappeler la nature du breuvage. C’est parfaitement réalisé et on reprend gorgée après gorgée sans jamais se lasser.

Conclusion

Nous sommes bien ici en présence d’un must-have de tout amateur de rhum Martiniquais et Depaz en particulier. Il n’est malheureusement plus disponible sous cette forme-là même s’il est encore trouvable dans quelques petits coins bien cachés. Depuis que la version au nouveau packaging est sortie il existe une petite controverse liée au discours de la distillerie. Celle-ci maintenant que le contenu était inchangé, les professionnels et les clients étant convaincus du contraire suite aux dégustations. Toujours est-il que ce rhum est une pépite, d’autant plus que lorsqu’il était disponible couramment c’était pour 50-60€. Depuis la raréfaction son prix a forcément grimpé mais ça reste une valeur plus que sûre pour laquelle aucune hésitation n’est permise 😉

 

2 réflexions au sujet de “Depaz VSOP – Doré comme sa collerette”

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